Faune
des Pyrénées: Lagopède
Alpin( perdrix des neiges)
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Il a développé des adaptations au milieu remarquables, en particulier un système digestif (caecum) qui lui permet de digérer la cellulose. La totalité de ses pattes est recouverte de plumes, ce qui constitue une très bonne protection contre le froid et fait aussi office de raquettes à neige. La plus grande originalité est certainement son changement de couleur au fil des saisons, le faisant passer inaperçu dans la majorité des cas. Il sert de proie à bon nombre de prédateurs comme l'aigle, le renard et l'hermine. Le dimorphisme sexuel est très peu marqué, seule la partie sombre entre le bec et l'oeil (lorum) permet de différencier de loin le coq de la poule, hors période de reproduction. Celle-ci a lieu vers le mois de mai et donne lieu à des pariades où le coq pousse un cri guttural, cri que l'on peut d'ailleurs entendre à d'autres occasions tout au long de l'année. Contrairement à son cousin le grand tétras, le lagopède est monogame. Les autres tétras alpins: gelinotte et tétras lyre sont absents de la chaîne, même si le doute existe concernant la gelinotte et que quelques oiseaux ont été relâchés dans le Val d'Aran. La rencontre avec ce magnifique oiseau est toujours un grand moment de bonheur, peut-être parce que nous reconnaissons en lui des qualités uniques d'adaptations à la haute montagne. Ces dernières années, nous avons constaté une baisse des effectifs. Cette capacité à changer de couleur, se retourne peu à peu contre lui. En effet, les hivers très doux que nous connaissons génèrent une période d'enneigement globalement plus courte, particulièrement à des altitudes moyennes. Un oiseau blanc dans un environnement de rocher est une proie toute désignée. La sélection naturelle a mis des milliers d'années pour peaufiner ce mimétisme. L'homme a bouleversé le climat en moins de cent ans, perturbant ainsi cette harmonie entre les saisons et la tenue de camouflage de notre tétraonidé. Une autre cause de la diminution des effectifs a été mise en évidence par des études récentes, c'est la prédation exercée par les marmottes sur les nichées.
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