Il
passe de longues heures le plus souvent en groupe, à scruter
les
montagnes en se laissant planer. Il est souvent alerté de la
présence d'un cadavre par l'agitation d'autres oiseaux comme
les
corbeaux ou les milans. Le premier vautour va décrocher et
déclencher une réaction en chaîne de
ses
congénères vadrouillant dans le secteur. Alors
que le
ciel paraissait vide, en quelques
minutes des dizaines d'oiseaux vont fondre sur la carcasse. C'est
l'ouvre boite de la bande, une curée impressionnante va
s'opérer, régie par les rapports
dominants/dominés. Le cadavre sera nettoyé en une
vingtaine de minutes pour une brebis. Il ne restera plus que les os
dont se nourrira un autre
grand planeur: le gypaète barbu appelé aussi
casseur
d'os. Les pariades ont lieu en hiver, la couvaison s'effectue dans des
parois rocheuses pendant une période souvent
enneigée.
Les parents élèvent un seul jeune en
régurgitant
les restes de leurs repas. Depuis sa totale protection, les populations
ont atteint un bon niveau au moins sur la partie centrale et
occidentale de la chaîne. Rares sont les sorties
où nous n'avons
l'occasion de localiser ce grand planeur.
Cette augmentation des effectifs semble poser un problème en
termes d'occupation des sites favorables à la nidification
du gypaète. Une autre conséquence, porte sur la
modification du comportement alimentaire de ces charognards. Des
observations récentes qui semblent se recouper, relatent des
attaques sur des animaux domestiques au moment des mises bas. Ces
récits laissent les scientifiques sceptiques.
Un autre
vautour peut être rencontré, plus petit que les
deux autres et migrateur: le percnoptère d'Egypte. De
manière très exceptionnelle, des observations de
vautours moines remontant d'Espagne peuvent également
être faites.
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